Le PASSE-jardins invitait Florian Charvolin pour une conférence intitulée " Sciences participatives : leurs racines, leur fonctionnement et ce qu’elles ont de participatif" !
Dans le cadre de son programme biodiversité et sciences participatives, le PASSE-jardins accueillait le 13 février dernier à la Maison de l’Ecologie Florian Charvolin, sociologue, directeur de recherche du Centre Max Weber / CNRS, pour explorer la question des sciences participatives du point de vue de la sociologie, c’est-à-dire de l’analyse des pratiques, de ceux et celles qui observent et de la façon dont sont structurées les sciences participatives.
Après une courte introduction de deux membres du conseil d’administration du PASSE-jardins, Florian Charvolin est revenu sur le processus de production des données dans les sciences participatives : reconnaissance, signalement, bancarisation (collecte des données et traitement).
Source : Le PASSE-jardins
Après avoir parlé de la diversité et de l’ancienneté des programmes de sciences participatives (oiseaux, plantes, estran rocheux...), Florian Charvolin a défini un protocole comme étant un ensemble de consignes de collecte assurant la dimension scientifiques des données, mais aussi d’outils permettant cette collecte.
Source : Le PASSE-jardins
L’intervenant a ensuite souligné qu’historiquement, certains membres des classes populaires, comme des artisans ou des ouvriers, notamment en Angleterre, avaient pratiqué des formes de sciences participatives. Ce qui soulève le sujet de la connaissance des personnes actuellement impliquées dans ces observations. Une récente enquête réalisée par Florian Charvolin et Faune France permettra de mieux préciser le profil de ces observateurs et observatrices.
Enfin, le sociologue s’est aussi penché sur la question de l’évolution des sciences participatives sous l’effet des outils numériques et informatiques. Ces outils assurent certes une meilleure communication et sauvegarde des données, mais posent aussi la question des fractures dans les usages.
Source : Le PASSE-jardins
En conclusion
La sociologie permet de prendre du recul sur les sciences participatives, notamment vis-à-vis des récits officiels. Elle permet en particulier de réfléchir, au travers des participantes et participants, sur l’inégalité de fait existant dans l’accès aux sciences participatives, et de travailler aussi sur les compétences, les motifs et les profils des personnes contribuant ainsi aux travaux scientifiques.
Source : Le PASSE-jardins
La conférence s’est ensuite terminée par des échanges qui ont permis d’aborder certaines questions, comme : l’utilité des sciences participatives dans des événements ou catastrophes ponctuelles, l’importance de ces sciences pour mesurer le déclin de la biodiversité dite "ordinaire" ou commune, le travail à réaliser par les promoteurs des sciences participatives pour faire participer des profils plus variés, ou encore la confiance de l’opinion publique dans les sciences participatives.
Une conférence passionnante, très accessible et instructive, ayant permis de mieux comprendre les enjeux sociologiques des sciences participatives !
Le PASSE-jardins remercie encore une fois Florian Charvolin pour sa présence et sa présentation, ainsi que toutes les personnes présentes !
Retrouvez bientôt dans nos actualités les prochains événements du programme sciences participatives et biodiversité du PASSE-jardins !