Dix jardiniers et jardinières représentaient six jardins partagés de la Métropole : le jardin Gilbert, le Champverdoyant, le Moulin Vert, le jardin en Herbes, le potager de la Roseraie et le jardin de la montée Bonachoux.
Visite du jardin
Après un moment d’échanges de bons plans pour se procurer de la paille, le groupe a entamé la visite du jardin : 100m² densément plantés, avec un espace de convivialité au centre du jardin et une zone de stockage et de compostage. Il s’agit d’un espace en pente, très ensoleillé, en attente d’une longue haie qui pousse doucement le long du grillage.
Pour l’arrosage, le jardin utilise un récupérateur d’eau de 300L. Il a également accès à un bassin public situé devant le jardin où l’on peut venir remplir les arrosoirs.
L’été, le potager est recouvert d’une épaisse couche de paille (15cm ou plus). Il est arrosé tous les trois jours environ à l’aide d’une trentaine d’arrosoirs.
Partages d’expériences des jardins
. Le jardin Gilibert a partagé qu’il n’utilise quasiment pas d’eau. En effet, le jardin est très ombragé, ce qui prévient l’assèchement, et les zones ensoleillées sont surtout cultivées avec des plantes vivaces ou en prairies. Le problème rencontré par le jardin se situe au niveau de la serre, trop sèche, qui ne donne pas encore de bons résultats.
. Le Champverdoyant a un problème très différent car il a du mal à faire des économies d’eau. L’arrosage se fait une seule fois par semaine, mais à raison de 3 ou 4 litres par bac.
. Le jardin en Herbes a observé que pour mieux arroser les bacs, il était intéressant de procéder en deux fois, le second passage ruisselant moins et permettant d’arroser la terre plus en profondeur.
Discussions thématiques
Nous avons ensuite regroupés les thématiques afin d’aller plus en profondeur sur certains sujets.
Le paillage
Tout le monde était d’accord sur l’utilité du paillage pour ralentir l’assèchement du sol et le protéger. Nous avons discuté de l’utilisation du broyat comme couvre sol : celui-ci peut se révéler efficace et plus durable, mais risque de créer une « faim d’azote » en apportant trop de carbone au sol, surtout avec des morceaux de bois épais. Il est donc intéressant d’ajouter, par exemple, une couche de déchets verts ou de cuisine sous la couche de broyat pour compenser.
L’ombrage
. Le jardin Bonachoux dispose dans ses planches de culture de structures en bambou assez hautes (2m environ) sur lesquelles grimpent les courges, ce qui permet de faire de l’ombre dans les bacs tout l’été.
. Le jardin en Herbes fait la même chose avec les haricots verts, et le jardin Gilibert avec de la passiflore.
. Le Moulin vert a semé énormément d’engrais verts en terre afin d’avoir des zones plus denses et un sol mieux protégé de la sécheresse.
Les Oyas
Les jardins présents ont eu des expériences très différentes avec les oyas.
. Pour le jardin Bonachoux et le potager de la Roseraie, c’était plutôt un échec : les jardins ont fabriqué les oyas avec des pots en terre cuite, dont le trou était bouché à l’aide de bouchons de liège. Ils marchaient inégalement et fuyaient très vite.
. Le jardin du Moulin vert a quant à lui de très bonnes expériences avec des oyas fabriqués maison. Le jardin utilise une dizaine d’oyas qui ont une capacité de 2-3 litres. Un des jardiniers nous a proposé sa technique de fabrication maison :
Pour un oya, il faut du ciment-colle, deux pots en terre cuite non-vernis (dont un qui est si possible un petit peu plus large que l’autre), des morceaux de débris de carrelage, une scie à métaux, une pince et du papier de verre avec un grain fin ou un galet (pour poncer).D’abord, il faut vérifier si les pots sont bien poreux et non vernis. Il suffit de verser de l’eau dessus : si toute l’eau ruisselle, il est vernis. Si l’eau ruisselle mais qu’une partie reste et pénètre dans le pot, il est suffisamment poreux.Commencer par boucher le trou du plus gros pot avec un morceau de carrelage coupé et mouillé, fixé à l’aide de ciment-colle, puis bien laisser sécherAgrandir le trou du deuxième pot en faisant des entailles à la scie à métaux à partir du centre , puis en cassant les morceaux à la pince. Poncer (ce trou permettra de mieux voir la quantité d’eau dans l’oya quand il sera sous terre).Accrocher les deux pots ensemble par leur ouverture à l’aide de ciment colle, lisser avec le doigt puis laisser sécherPour finir, fabriquer simplement un petit couvercle avec un morceau de carrelage plat, avec la même technique que pour agrandir le trou du pot.
NB : Les oyas se mettent dans la terre, avec le trou supérieur au ras du sol. Il est important de les enterrer de près sans laisser d’air entre la terre et la paroi de l’oya afin d’éviter au maximum les pertes d’eau. Il est recommandé de les déterrer l’hiver pour éviter la casse à cause du gel.
La pluie
. Les jardins Bonachoux et Champverdoyant utilisent un pluviomètre. Les deux ont une personne référente qui suit les entrées d’eau et vide le pluviomètre quasi quotidiennement, et peut ensuite informer le reste du groupe. A noter : 15mm de pluie = à peu près un arrosage complet
. Le jardin Bonachoux a partagé son expérience sur deux sujets connexes : l’utilisation de l’humidimètre a très mal marché. Cependant, l’utilisation des statistiques de la station météo de Bron est très utile. Le Champverdoyant utilise parfois un thermomètre afin de surveiller les températures du sol.
Fréquence d’arrosage
Pour le jardin Bonachoux, il est important d’adapter la quantité d’arrosage à l’état des plantes : si les feuilles jaunissent, il est temps d’arroser. Le potager de la Roseraie a pour problématique de jardiner dans des bacs. Les autres jardiniers et jardinières ont recommandé d’arroser plus souvent, en moins grosse quantité. En pleine terre, les jardins peuvent se permettre d’arroser en plus grosse quantité, mais moins souvent.
Ce premier échange de pratiques fut un moment très appréciable et riche pour les jardiniers et les jardinières présentes, autant que pour le Passe-Jardins !
C’est pourquoi nous allons continuer à organiser ces moments d’échange, notamment :
Le mercredi 30 octobre au Moulin vert : pour vous y inscrire, c’est ICI
Le lundi 4 novembre au jardin Gilibert (inscription à venir)
131 rue Challemel Lacour - 69008 Lyon
Tél : 04 78 00 22 59
Courriel : contact[at]lepassejardins.fr
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